L’Avancée de la Chine dans les Véhicules Électriques Bouscule les Équilibres Mondiaux

La montée en puissance des fabricants chinois de véhicules électriques (VE) sur les marchés mondiaux commence à exercer une pression sur les industries automobiles locales de nombreux pays. Les stratégies de vente agressives de marques telles que BYD provoquent des perturbations significatives dans certains marchés.

Rien qu’en 2025, la vente de plus de 22 000 véhicules électriques par BYD au Brésil a porté la part de marché des marques chinoises dans ce pays à plus de 80 %. Cette situation représente une pression concurrentielle intense pour les producteurs locaux. Les représentants de l’industrie locale alertent les autorités sur les risques de pertes d’emplois et de retrait des investissements nationaux.

Un tableau similaire se dessine en Europe. La production chinoise à faible coût et à grand volume pousse l’industrie automobile européenne à chercher des mesures de protection. Dans ce contexte, Bruxelles prévoit des droits de douane sur les véhicules électriques fabriqués en Chine. Cependant, Pékin tente de convaincre Bruxelles d’adopter un modèle similaire au "prix minimum à l’exportation" déjà appliqué par la Turquie, comme alternative aux tarifs douaniers.

Si cette proposition est acceptée, cela pourrait marquer un changement de politique majeur non seulement pour l’Union européenne, mais aussi pour l’ensemble du secteur automobile mondial. La Chine met également sur la table ses ressources en terres rares et autres matériaux stratégiques comme levier de négociation.

À la lumière de ces développements, plusieurs questions clés émergent :

• Comment le Brésil et l’Europe protégeront-ils leurs industries automobiles locales face à cette concurrence mondiale ?

• L’utilisation par la Chine des terres rares comme levier de négociation influencera-t-elle le déroulement des discussions ?

• Face à la production à bas coût de la Chine, comment les autres pays redéfiniront-ils leurs avantages compétitifs ?

La concurrence dans le domaine des véhicules électriques dépasse désormais le simple cadre économique pour devenir une question stratégique englobant la technologie, l’emploi et la souveraineté nationale.

Une chose devient de plus en plus évidente :L’automobile n’est plus seulement une affaire d’automobile.